Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 16:28

 

 

Mon père, à son retour de captivité, a travaillé comme aide-familiale sur la ferme avec son père à Saint-Thonan, puis comme sacristain à la cathédrale de Quimper, et ensuite le reste de sa vie professionnelle comme ouvrier chez un tapissier-décorateur à Quimper.

 

Il s'est marié une première fois et a eu deux garçons, puis, étant veuf, il s'est remarié, union d'où je suis née.

 

Il a eu sept petits-enfants et onze arrière-petits-enfants.

 

Il est décédé en novembre 2008 à Quimper.

 

C'est après son décès qu'ont commencé mes recherches sur les prisonniers de guerre et sur le parcours de mon père en particulier.

Ensuite, m'est venue l'idée de ce blog pour retranscrire le résultat de mes trouvailles, et ayant constaté le nombre très important d'enfants et petits-enfants effectuant les mêmes recherches que moi.

 

Je n'ai qu'un regret, c'est de ne pas en avoir parlé avec lui de son vivant. Lui aussi, comme beaucoup d'autres, était très discret sur cette période. Je pense qu'il aurait été content de mes recherches et qu'il aurait aimé voir les photos et les documents des camps que j'ai pu trouvé.

 

 

Je remercie ici tous ceux qui m'ont indirectement aidé à rassembler des documents, photos, adresses d'archives, de par leurs forum, sites, blogs. (voir liens, entre autres), et qui m'ont permis, par leurs témoignages, d'apprendre beaucoup sur cette période.                         

 

Je remercie aussi les archives de Caen et la Croix Rouge, qui font un travail d'archives et de mémoire remarquable et nous le font partager.

 

Sur demande, ils vous chercheront tout ce qu'ils trouvent comme documents de guerre sur la personne que vous recherchez.

 

 

 

 

                           ----------------------------------------------------

 


 

A la mémoire de mon père et de tous ses compagnons d'infortune.

 

 

 

IMAGE crop

 

 


Partager cet article
Repost0
16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 15:03

Après la signature de l'armistice, c'est la libération des camps.

 

liberation des camps



Près de deux millions de soldats français ont été capturés dans la débâcle de mai-juin 1940. Ils sont encore près d'un million à rentrer en 1945, après cinq ans passés en terre ennemie.

 

 

ArriveeGareEst017754                                retour de prisonniers gare de l'est

 

Pendant cinq ans, ils ont compté les jours, les mois et les années vécues loin de leurs familles et de leur pays.  

 

La France où les prisonniers de guerre reviennent en 1945 est bien différente de celle qu'ils ont quitté en 1940.

 

Malgré la joie du retour, les retrouvailles sont parfois difficiles avec un pays si éloigné de celui qu'ils avaient laissé et dont ils ont rêvé pendant leur captivité, et dans lequel il faut réapprendre à vivre.

 

 

RetourPrisonniers017713

                               retour de prisonniers

 

 

Dès les premières villes traversées, ils découvrent une France marquée par les misères de la guerre, les destructions, la pénurie.Ils sont surpris de trouver des boutiques si mal achalandées et des tickets pour se procurer des produits rationnés.

 

Le premier contact avec la France est source de déceptions : impression d'indifférence, impatience devant les opérations administratives nécessaires à la démobilisation.

 

Un ancien prisonnier résume bien l'ensemble des déceptions des rapatriés : "je suis très déçu, voir écoeuré, de constater la mentalité actuelle des gens. Chacun ne pense qu'à soi. Depuis ma rentrée, je ne fais que courir de tous côtés, renvoyé de bureau en bureau, et toujours accueilli de façon décevante."

 

Le retour au foyer est à la fois joie et découverte d'autres effets, passagers ou durables, de la captivité.

La aussi, pendant cinq ans, on a vécu sans eux, même si l'image de l'absent était soigneusement entretenue. La vie a continué.

 

 

 

baiser prisonnier

On trouve malheureusement des drames de séparations définitives d'avec une fiancée, voir d'une épouse.

Même dans les couples restés unis, il fallait "se réhabituer".

Les pères découvrent des enfants grandis sans eux et qui les accueillent comme des étrangers.

(Environ la moitié des prisonniers de guerre était marié, un quart d'entre eux était père de famille)

 

Cinq années de séparations ont aussi été marquées de deuils.

 

La reprise des activités se fait sans trop de peine pour les paysans revenus à la ferme familiale, pour les artisans si leur atelier n'a pas périclité en leur absence. Elle est plus longue et difficile pour les salariés, qui ont été remplacés, et malgré les lois qui prescrivent leur réemploi en priorité.

 

La santé de beaucoup est altérée par les séquelles de longues privations, de mauvaise nourriture ou d'absences de soins appropriés. Certains, plus gravement atteints, devront même se soigner dans des centres avant de reprendre une vie normale et le travail.

 

Enfin, ces soldats souffrent d'une mauvaise image.

La France célèbre entre autres les héros de la résistance. Mais l'image des captifs de l'an 40 reste, jusque dans leur propre esprit, associé à la débâcle subie cinq ans plus tôt. Ils symbolisent la défaite, l'origine de l'occupation.

Ils ont souvent été les mal-aimés de la libération. Leur parole a été discrète et leur écoute rare. Ils sont les oubliés de la mémoire collective.

Encore aujourd'hui, les documentaires, articles, livres sur la guerre ne parlent quasiment jamais d'eux, ou de façon très succinte.

J'ai encore pu le vérifier il y a un mois, en juin 2010, où on commémorait les soixante-dix ans de la débâcle, et où on n'a parlé que de l'appel du 18 juin et des héros qui ont suivi le Général de Gaulle.

 

Leur histoire reste dans l'ombre. Souvent, ils se sont enfermés dans le silence, ne parlant pas de cette époque. Pourtant, ils se sont battus en première ligne en 1940, et se sont rendus sous les ordres du gouvernement, et l'épreuve de la captivité a été aussi douloureuse, privés de leur famille, de leur jeunesse, loin de leur pays, ne sachant pas quand ils reviendraient.

 

Que ce blog et tous les autres blogs, sites et forums que j'ai pu trouver dans mes recherches puissent leur rendre hommage.



Partager cet article
Repost0
14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 15:34

quelques épisodes  de 1945 :



12 janvier 1945   offensive soviétique en Pologne et en Prusse orientale, qui fait avancer

                         le front de cinq cents kilomètres en deux semaines.


4 au 11 février    conférence de Yalta

 

 Pendant une semaine , sur les bords de la mer noire, Churchill, Roosevelt et Staline se concertent sur le sort futur de l'Allemagne et du Japon, dont la défaite ne fait plus de doute, ainsi que sur l'organisation de l'Europe de l'après-guerre.

 

 

Yalta

 

 


7 mars                la prise du pont de Remagen intact ouvre le territoire

                         allemand aux alliés occidentaux.

                         

 

 

Bridge Remagen                pont de Remagen, dernier pont intact qui enjambe le Rhin

 


28 avril              quasi-encerclement par les soviétiques de Berlin,

                         qu'Hitler n'a pas voulu quitter.


30 avril              suicide d'Hitler.

 

 

Hitler s'est retiré dans son bunker de Berlin avec sa compagne Eva Braun. Il assiste impuissant à la prise de Berlin et à la trahison de certains de ses proches et décide de mettre fin à leurs jours, Eva Braun par empoisonnement au cyanure et lui-même par balle.

 

« Moi et ma femme choisissons la mort pour échapper à la honte de la déposition ou de la capitulation. Notre désir est d'être brûlés immédiatement sur les lieux où j'ai fourni la plus grande partie de mon travail quotidien pendant les douze années passées au service de mon peuple »  (Extrait du testament d' Hitler)


 

suicide hitler


2 mai                capitulation des forces allemandes en Italie.


7 et 8 mai          capitulation allemande signée par Jodl à Reims,

                        puis par Keitel à Berlin.

                        

 

 

capitulation

 

 

 

jodl-signs

Le Général Jodl, chef d'état-major de la Wehrmacht, signe la capitulation allemande à Reims

 

 

-Wilhelm Keitel Kapitulation

Le Maréchal Keitel, commandant suprême des forces armées allemandes signe la capitulation à Berlin

 

 

6 et 9 août         bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.

 

 

 

hiroshimahiroshima nagasaki

 

 

14 aout              l'empereur appelle le peuple japonais à cesser le combat.


 

2 septembre      signature de la capitulation japonaise.

 

 

 

capitulation japonaise

Le ministre des affaires étrangères japonais, Mamoru Shigemitsu, signe la capitulation japonaise face au Général MacArthur

 

 

 

Ces signatures concrétisent la fin de la seconde guerre mondiale.

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 15:29

Il gardera contact avec d'anciens camarades toujours prisonniers.

 

 

constant

                          Lettre de Constant Tropée du 1er février 1942

 

 

enveloppe Constant

 

 

 

lettre Constant

                    Lettre de Constant Tropée du 20 décembre 1942

 

 

 

françois

                        Lettre de François Lepage du 26 avril 1943

 

 

 


A landerneau, en 1942, un spectacle est créé pour recueillir des fonds pour les prisonniers de la ville.

 

 

gala landerneau

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : journaldecaptivite1940
  • : journal tenu par mon père Joseph Moalic lors de sa captivité en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale
  • Contact

Profil

  • Brigitte
  • mariée 3 enfants infirmière

 

Recherche